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Djeha vint frapper un jour à la porte de sa voisine Fatima  :

- "Peux-tu me prêter une de tes marmites ? J'en ai besoin pour faire mon repas."
- "Bien sûr", lui dit-elle, "je vais te la chercher."

La voisine revint avec une marmite de taille moyenne qu'elle donna à Djeha. Le lendemain, Djeha-Hoja posa une petite marmite à l'intérieur de la première et frappa à la porte de sa voisine.

- "Merci beaucoup, ma sœur. Voici ta marmite, elle m'a rendu grand service."
- "Mais, Djeha, la petite n'est pas à moi !"
- "Mais si ! La nuit, ta marmite a accouché d'une petite. C'est sa fille, donc elle te revient de droit."

La voisine se moqua de la crédulité de Djeha, mais fut contente de gagner une petite marmite.

Quelques jours plus tard, Djeha frappa à nouveau à la porte de sa voisine.

- "Peux-tu encore me prêter une de tes marmites ?"
- "Avec joie", lui répondit-elle. "Je m'en vais te prêter la plus grande et la plus belle."

La voisine espérait récupérer une deuxième belle marmite. Djeha prit la grande marmite, remercia sa voisine et rentra chez lui. Deux jours passèrent, puis quatre, sans aucune nouvelle de Djeha. La voisine commença à s'inquiéter. Elle finit par frapper à la porte de son voisin.

- "Tu as oublié de me rendre ma marmite."
- "Je n'ai point oublié, mais je ne savais pas comment t'annoncer la mauvaise nouvelle. En vérité, alors qu'elle accouchait, ta belle marmite est morte la nuit dans des douleurs atroces."
- "Es-tu en train de te moquer de moi, Djeha ? Où a-t-on entendu parler de marmite qui meurt ?"
- "Tu as cru qu'une marmite pouvait enfanter et maintenant, tu refuses de croire qu'elle peut mourir ?"