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Détente / Contes / Arabe

Djeha N° : 90

Un don du ciel



- "J'ai besoin d'argent !" Dit Djeha en adressant une prière à Allah. "J'ai besoin de mille livres."
Hassan Bey, le riche marchand dont la cour était contiguë à celle de Djeha, regardait du haut de sa fenêtre. Il pouvait voir Djeha à genoux sur un tapis de prière défraîchi, et murmurant inlassablement sa prière.

- "Oh Allah ! J'ai besoin d'argent, beaucoup d'argent. J'ai besoin de mille livres. Huit cents livres ne seraient pas suffisants, ni neuf cents, ni même neuf cent quatre-vingt-dix-neuf. Je dois avoir exactement mille livres. Je ne pourrais pas accepter une somme inférieure. Oh Allah ! Envoyez-moi mille livres, le plus tôt possible."

Hassan Bey, écoutant depuis sa fenêtre ouverte, a souri comme il aurait souri à un enfant priant pour un morceau de loukoum. Il a souri à l'idée de cette étrange prière de Djeha.

- "Il est temps", se dit-il, "d'apprendre au vieux Djeha de ne pas prier sans aider Allah pour que ses prières se réalisent."

Il riait encore alors qu'un plan s'échafaudait dans son esprit. Quittant son poste d'observation, Hassan Bey retourna hâtivement à l'intérieur de sa chambre, où était caché son argent. Il compta et recompta neuf cent quatre-vingt-dix-neuf livres, mit l'argent dans un sac, l'attacha solidement et retourna silencieusement à la fenêtre ouverte. Il jeta le sac d'argent qui atterrit sur les pavés de la cour de Djeha.

Sans attendre de remercier Allah, Djeha commença à compter l'argent. Il le compta à plusieurs reprises. La pile ne contenait que neuf cent quatre-vingt-dix-neuf pièces. Hassan Bey et sa femme, regardant par le treillage de la fenêtre, sans être vus, se retenaient pour ne pas rire.

- "Laissons-le compter encore une fois", chuchota Hassan Bey à sa femme. "Alors je lui expliquerai la plaisanterie. Il rira aussi franchement que nous."

Mais Hassan Bey avait trop attendu. Djeha n'a pas compté les pièces de nouveau. Au lieu de cela, il les a remises dans le sac qu'il a lié solidement et l'a mis dans sa large ceinture. Alors il s'est mis à genoux sur le tapis de prière.

- "Oh Allah !" Pria Djeha. Vous n'avez pas correctement compté les livres. Vous me devez encore une livre. Envoyez-la-moi à votre convenance. Et mille remerciements pour les neuf cent quatre-vingt-dix-neuf livres que vous m'avez envoyées."

Si ce n'était le treillage, Hassan Bey aurait sauté par la fenêtre sans se donner la peine de prendre l'escalier. En peu de temps, il fut à la porte de Djeha.

- "Rends-moi ma bourse, rends moi mes neuf cent quatre-vingt-dix-neuf livres !"
- "Votre bourse ? Vos neuf cent quatre-vingt-dix-neuf livres ?"
- "Oui, Je les ai jetées par la fenêtre, juste pour te faire une plaisanterie. Tu as dit que tu n'acceptais pas moins de mille livres."
- "Non ! La bourse était un cadeau de Dieu. Elle est tombée directement du ciel en réponse à ma prière."
- "Je te traînerai en justice", dit Hassan Bey. "Nous verrons si elle est tombée du ciel ou de ma fenêtre !"

Djeha acquiesça.

- "Mon burnous !" Dit Djeha. Kalima était en train de le raccommoder. "Je ne peux pas aller devant les tribunaux sans mon burnous."
- "Je te prêterai un burnous", dit Hassan Bey.
- "Et mon âne ! Il boite et ne peut faire une si longue distance"
- "Je te prêterai un cheval", dit Hassan.
- "Mais, il me faut une selle et une bride ! Celles de mon petit âne n'iront jamais sur votre grand cheval."
- "Je te prêterai une selle et une bride."

Djeha a roulé son tapis de prière et l'a rangé. Il a dit au revoir à sa femme et a suivi Hassan Bey. En parvenant à la cour, Hassan Bey n'a pas perdu de temps pour relater son affaire au juge.

- "Bien, Djeha", dit le juge, "Avez-vous quelque chose à dire ?"
- "Pauvre Hassan Bey", soupira Djeha, avec une voix pleine de compassion. "Comme c'est triste ! Comme c'est très triste ! C'était un si bon voisin et si respecté par tous ! Quand on pense qu'il a perdu la raison !"
- "Que voulez-vous dire ?" Dit le juge

Djeha s'est rapproché du juge et lui a chuchoté d'une voix que l'on pouvait entendre partout dans la pièce :

- "Il pense que tout lui appartient. Vous avez entendu son histoire à propos de mon argent. Demandez-lui quelque chose d'autre et il vous dira que c'est à lui. Demandez-lui, par exemple, à qui est le burnous que j'ai sur le dos."
- "C'est mon burnous, bien sûr", a hurlé le marchand, "Djeha sait que c'est le mien."

Djeha-Hoja a secoué sa tête tristement.

- "Essayez quelque chose d'autre, et demandez-lui, par exemple, à qui est la selle qui est sur mon cheval gris."
- "C'est ma selle, bien sûr et c'est ma bride aussi", cria Hassan Bey. "Djeha le sait"
- "Vous voyez comment il est", dit Djeha avec un soupir de pitié. "Pauvre homme ! Il est si fou qu'il pourrait même revendiquer mon cheval gris."
- "Bien sûr je revendique le cheval", cria le marchand.
- "C'est un cas étrange, un cas triste", dit le juge pensivement.

Il n'était pas facile de condamner l'homme le plus riche de tout Ak Shehir.

- "J'ai cru Hassan Bey quand il m'a dit avoir jeté une bourse pleine d'argent à Djeha. Maintenant, je vois les choses différemment. Quand il revendique la possession du cheval de Djeha, de son burnous, de la selle et de la bride, il montre que son esprit est dérangé. Hassan Bey, je suggère que vous alliez chez vous et preniez un long repos. Vous avez travaillé trop durement, j'en suis sûr. Djeha, vous pouvez garder votre bourse et tous les biens que votre voisin malheureux essaye de revendiquer."

Les deux hommes rentrèrent en silence par les rues d'Ak Shehir. Le marchand est allé devant sa porte et s'apprêtait à la fermer. À sa surprise, il fut suivi par Djeha.

- "Voici votre argent", lui dit Djeha, remettant la bourse au marchand étonné, "et votre burnous, et votre cheval avec sa selle et sa bride."
- "Je vais revenir à la cour pour dire au juge que tout ceci n'était qu'une plaisanterie", dit Hassan Bey, qui ajouta por Djeha :
- "Reprends mon cheval"
- "Oh non ! Dit Djeha. "Mon âne ne boite sûrement plus et Kalima a probablement réparé mon burnous."

Détente / Contes / Arabe

Djeha N° : 91

Les potirons et les noix



Assis seul sous un noyer, Djeha s'aérait avec, en guise d'éventail, une feuille de potiron cueillie dans le verger s'étendant à ses pieds.

- "Je me demande si je ne devrais pas enlever ce turban qui me tient chaud."

Djeha regarda à droite, à gauche, derrière lui, devant lui :

- "Il n'y a pas âme qui vive en vue. Je peux enlever mon turban sans que quelqu'un puisse rire de ma calvitie !"

Il déroula son turban et l'utilisa pour essuyer sa tête chaude ruisselante de sueur. Il posa le turban sur le sol, à côté de lui et soupira, satisfait, ventilé par la feuille de potiron.

- "Je me sens bien", dit Djeha. "J'ai fait du bon travail dans le vignoble aujourd'hui. J'ai mérité un bon dîner. Kalima a dit qu'elle allait faire cuire le potage de poulet pour le dîner."

Il agitait de plus en plus lentement la feuille de potiron, qui s'arrêtait dès que Djeha somnolait, reprenant dès qu'il s'éveillait de nouveau. Soudain, il remarqua quelque chose d'insolite.

- "Vieil arbre stupide !" Dit Djeha en pointant un doigt accusateur au noyer qui le protégeait du soleil.
- "C'est tout ce que tu peux produire ?" Dit-il en regardant avec mépris les noix qui poussaient sur l'arbre.

- "Regardez votre taille !" Dit Djeha aux noix. "Les meilleures d'entre vous ne sont pas plus grandes que mon pouce. Prenez exemple sur votre voisin, le potiron. Sa liane est rampante et humble, mais voyez quels fruits énormes elle donne."
- Songez, dit Djeha à son auditoire de noix et de potirons, "que les choses auraient pu être inversées. Les énormes potirons pourraient alors se tenir fièrement sur les solides branches de ce noyer. Les petites noix pourraient s'accrocher sans peine à la liane du potiron, cette dernière pouvant même relever sa tête, si elle portait des fruits de taille raisonnable."

Une douce brise était brusquement apparue et agitait les branches au-dessus de sa tête chauve.

- "Oui, oui", continua t-il, "si Dieu avait créé les arbres et les lianes, pour…"

Djeha n'a jamais pu terminer sa phrase. Au-dessus de sa tête, il y eut un petit craquement dans les branches, comme si quelque chose traversait le feuillage. Un bruit sec retentit alors que quelque chose heurtait la tête chauve de Djeha.

Il hésita un court instant. Avec sa main gauche il ramassa une noix, petite sans doute, mais dure, très dure. Avec sa main droite, il frotta sa pauvre tête où un petit morceau de coquille de noix était planté. En s'excusant, Djeha leva les bras aUn jour, Djeha alla aux bains publics, mais on ne le traita pas comme il l'aurait souhaitait. On lui donna un vieux peignoir de bain et une serviette élimée. Il ne dit rien et donna une pièce d'or à chacun des hammamjis, qui se sont maudits d'avoir été traité par ses modestes vêtements. Une semaine plus tard, il revint au même établissement. Il fut chaleureusement accueilli, chacun rivalisant avec les autres pour lui offrir le meilleur service possible. En sortant, il donna un tout petit pourboire. Un jour, Djeha alla aux bains publics, mais on ne le traita pas comme il l'aurait souhaitait. On lui donna un vieux peignoir de bain et une serviette élimée. Il ne dit rien et donna une pièce d'or à chacun des hammamjis, qui se sont maudits d'avoir été traité par ses modestes vêtements.

Une semaine plus tard, il revint au même établissement. Il fut chaleureusement accueilli, chacun rivalisant avec les autres pour lui offrir le meilleur service possible. En sortant, il donna un tout petit pourboire.

- "Comment", dirent les employés, "cette somme ridicule pour ce que nous t'avons offert !"
- "Ceci", répliqua Djeha, "c'est pour la manière dont j'ai été traité la semaine dernière. Le pourboire de la semaine dernière était pour la manière dont vous m'avez traité aujourd'hui." - "Comment", dirent les employés, "cette somme ridicule pour ce que nous t'avons offert !" - "Ceci", répliqua Djeha, "c'est pour la manière dont j'ai été traité la semaine dernière. Le pourboire de la semaine dernière était pour la manière dont vous m'avez traité aujourd'hui. "au ciel, qu'il prit à témoin :

- "Oh Allah !" Dit-il humblement et avec humilité. "Pardonne-moi d'avoir dit que tu as eu tort d'avoir créé des potirons poussant sur des lianes volubiles et des noix poussant sur des arbres. Tu as été plus sage que moi. Supposons que cela avait été un potiron qui serait tombé de cet arbre sur ma pauvre tête !"