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Van Damme N° : 2

02 Jean-Claude Van Damme



J-C. Van Damme


Il partage avec Jean-Luc Godard le douloureux privilège de voir chacune de ses prestations télé retransmise le lendemain au zapping de Canal+. Il est l'acteur belge le plus connu au monde. Il a importé John Woo, Tsui Hark et Ringo Lam aux Etats-Unis. Il a testé pour vous à peu près toutes les substances illicites connues sur cette planète. "Il", c'est Jean-Claude Van Damme, celui dont le simple nom suffit à rendre hilares des millions d'enfants de la télé. Un acteur, Van Damme? Mieux que ça. Un mythe, un nom essentiel. Explications. Avant tout, se remettre dans le contexte de l'époque. Nous sommes dans la seconde moitié des années 80. Sylvester Stallone est l'acteur le mieux payé au monde avec Over the Top. Arnold Schwarzenegger, Chuck Norris et lui ont redéfini les bases du héros moderne et du cinéma d'action. Walter Hill met en scène des films d'une violence presque indécente, tels que Les Guerriers de la nuit ou Les Rues de feu. Menahem Golan et Yoram Globus ont, avec la Cannon, imposé le concept du ninja-film dans les salles: Sho Kosugi incarne le plus vieux ninja du monde, tandis que Michael Dudikoff se fait doubler pour la moindre cascade dans les American Ninja. David Carradine surfe encore sur le succès de la série Kung fu et accumule les séries Z dans lesquelles son ventre mou et ses yeux qui regardent dans des directions opposées ne trompent plus personne. John Woo est totalement inconnu en Occident, et la révolution Tsui Hark (producteur des Histoires de fantômes chinois) ne touche que les rares spectateurs de festivals asiatiques.

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Van Damme N° : 3

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J-C. Van Damme


Parmi eux, l'incontournable John Carpenter, qui tente sans succès d'imposer un nouveau héros avec Jack Burton dans les griffes du Mandarin. Perdu entre les cascades rigolotes du Flic de Beverly Hills et celles mollassonnes de L'Arme fatale, le cinéma d'action américain ronronne et attend une révolution qui mettra encore quelques années à venir (Piège de cristal en 1988 ou The Killer en 1994). C'est avant tout dans cette conjoncture qu'il faut chercher le succès insensé de Jean-Claude Van Damme. Incarnant en un sens celui que tout le monde attend, il est plus jeune que Chuck Norris, plus beau que Sylvester Stallone, plus humain qu'Arnold Schwarzenegger. Tout simplement. Les filles craquent sur ses fesses, les garçons l'imitent dans toutes les cours d'école, les adultes l'observent d'un œil distrait, admettant sans trop de difficulté que son jeu limité est néanmoins largement supérieur à ceux des autres star de la série B (Dudikoff, David Bradley...). Van Damme. Le nom est lâché, il sonne peu américain, mais tant pis, il fera le tour du monde avec un film (Bloodsport), imposant un style, relançant un genre. Aujourd'hui, ça fait sourire. A l'époque, dans cette décennie glorieuse des années 80, la révolution Van Damme était plus qu'évidente. Il relance pour des années le cinéma de karaté, cantonnés jusqu'à présent à quelques Jackie Chan importés et mal doublés. Il impose un kung-fu absolument improbable, mais américain (en opposition avec la boxe chinoise de Bruce Lee), spectaculaire et incroyablement photogénique, fait de figures imposées (le célèbre coup de pied retourné ou le grand écart facial).

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Il impose un kung-fu absolument improbable, mais américain (en opposition avec la boxe chinoise de Bruce Lee), spectaculaire et incroyablement photogénique, fait de figures imposées (le célèbre coup de pied retourné ou le grand écart facial). Plus que tout, il se fait reconnaître par le style de ses personnages, qui imposent leur rythme aux films. Modestes, timides, parfois fragiles en apparence, ce sont bien souvent des immigrés moyens qui attendent de perdre, de s'en prendre plein la tête, avant de se réveiller pour une vengeance bien méritée, emportant avec eux la pleine adhésion d'un spectateur aux anges. Masochisme? Un thème qui revient dans la quasi totalité de son œuvre. Van Damm e tranche ainsi radicalement avec le héros invincible tendance Rambo et termine bien souvent ses films le visage tuméfié et ensanglanté. Le petit Jean-Claude Van Varenberg, né le 18 octobre 1960, chétif, bigleux, nul en classe, se lance à corps perdu dans le sport à l'âge de douze ans. Ses idoles sont Jacques Brel et Beethoven et ses ambitions sont encore bien trop grandes pour en faire part à papa fleuriste. Alors tout en prenant des cours de karaté et de danse, il prend la suite dans le magasin bruxellois, mettant de l'argent de côté, inventant des compositions florales qui se vendent comme des petits pains. Perfectionnisme aidant, Jean-Claude décide de se mettre également à la musculation, afin de gagner en poids et en force brute.

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Souple et agile, puissant, il peut débuter dans la compétition sous l'égide de son mentor Claude Goetz (qui le dit à l'époque "laid comme un pou"), qui le soutient et l'entraîne depuis quelques années. A ses débuts dans le cinéma, on a rapidement attribué à Van Damme un tas de victoires en championnats du monde. La vérité est tout autre: pétrifié par la compétition, terrifié à l'idée de perdre, Van Damme est l'éternel second, celui sur qui tout le monde parie, vantant ses mérites et sa combativité, mais qui n'accède jamais à la plus haute marche du podium. En coulisses, pourtant, il fait merveille et bat à plate couture n'importe quel adversaire. Mais la peur qui lui tenaille le ventre l'empêche de participer à des combats professionnels. Alors il ronge son frein, ouvre une salle de sport à Bruxelles, agrandit le magasin de fleurs et décide que la comédie a assez duré. Finies les basses besognes, adieu les violettes et les pâquerettes, il sera acteur ou rien. Et comme la Belgique est un bien trop petit pays pour lui, c'est pour Hollywood qu'il s'envole, après un bref séjour à Paris et une apparition avortée dans Rue Barbare, l'actionner à-la-française de Gilles Béhat dans lequel Bernard Giraudeau se prend des pains par Bernard-Pierre Donnadieu. Alors que de jour il incarne la main du Predator dans le film éponyme de John McTiernan (le costume de la créature, trop grand, fut finalement utilisé par Kevin Peter Hall), le soir, Van Damme arpente les rues de Los Angeles à la recherche de son billet d'entrée pour Hollywood. Les quelques séries Z tournées ne sont pas encore sorties sur les écrans et il reste encore inconnu.

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Un soir de pluie et de brouillard, il croise à la sortie d'un restaurant le producteur israélien Menahem Golan, qui a lancé Michael Dudikoff et popularisé aux Etats-Unis le ninja Sho Kosugi. Tentant le tout pour le tout, il décide de l'accoster en lui balançant l'un de ses célèbres coups de pied. Proche de l'apoplexie, à deux doigts de lâcher ses six gardes du corps entraînés par le Mossad, le nabab lui donne sa carte de visite, lui demandant de se présenter à son bureau le lendemain après-midi. La légende est connue et Van Damme ne s'est jamais privé de la raconter: bloqué par une secrétaire peu conciliante, il patiente plusieurs heures avant d'entrer dans le bureau du producteur. Au bord des larmes, il raconte son histoire, son arrivée aux Etats-Unis sans un sou en poche, ses petits boulots, ses galères, et fait une démonstration de ses talents d'athlète. Golan - qui avait "loupé" Schwarzenegger quelques années auparavant - ne dit rien et se contente de sortir de son tiroir le script de Bloodsport. Le tournage commence dans quelques mois, vous avez le premier rôle". Cadeau certes, mais cadeau empoisonné tant le scénario est indigent. Van Damme n'est pas en mesure de discuter, il s'envole pour Hong Kong quelques jours plus tard avec le reste de l'équipe (dont Forest Whitaker).

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Le tournage est chaotique, le metteur en scène Newt Arnold totalement incapable, les acteurs sont dramatiques et seul Bolo Yeung, adversaire de Bruce Lee dans Opération Dragon, s'en sort à peu près. Van Damme est au bord de la dépression: le premier montage de Bloodsport est nul au possible, et Golan pense le reléguer aux oubliettes, éventuellement le vendre un jour en vidéo. Désespéré, l'acteur propose au producteur de reprendre le montage du film, afin d'en resserrer les plans, d'en écourter les scènes et de concentrer le film sur le Kumite, tournoi clandestin auquel participent les plus grands combattants de la planète. Devant le résultat, miraculeux, Golan sort le film en grande pompe. Triomphe mondial, Bloodsport est un classique instantané du cinéma de tatanne, un petit produit sans prétention dont l'unique but est de plaire à des foules de mômes qui se castagnent à la sortie des salles. Devenu star du jour au lendemain, Van Damme peut donc imposer ses choix à son producteur, avec lequel il est sous contrat pour encore quatre films, et mettre en place une méthode qu'il adoptera pour la suite: opter pour le cinéaste le plus à même de faire rebondir sa carrière, sans jamais se satisfaire d'un faiseur sans personnalité. Après la parenthèse Kickboxer, qui contribue, grâce à plusieurs scènes d'anthologie et la présence de l'incroyable méchant Tong Po, à asseoir sa popularité, l'acteur obtient pour Cyborg le meilleur des poulains de la Cannon, Albert Pyun, ex-collaborateur d'Akira Kurosawa. Jolie réussite pour un film qui s'impose rapidement comme l'un des meilleurs sous-Mad Max jamais réalisés, et succès relatif, vite relayé par le triomphal Full Contact (Lionheart), réalisé par le pote de toujours Sheldon Lettich.

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C'est avec ce film qu'il met en place sa plus célèbre marque de fabrique: la multiplication et la répétition des angles pour un même coup. Violent, brutal, spectaculaire (la variété des lieux de combat), le film s'impose comme un nouveau petit classique. Au demeurant, l'on y remarque pour la première fois la fidélité de l'acteur, qui engage de nouveau l'un des frères Qisis pour jouer la rôle du méchant Atilla. Copains d'école, Abdel et Michel Qisis seront d'une bonne partie des films de la star: Kickboxer, Full Contact, Le Grand Tournoi, The Order... Fort de plusieurs triomphes successifs, Van Damme peut dorénavant rivaliser avec les plus grands. Il fait la une des journaux, est invité aux Oscars ou à Cannes, fait le tour du monde, et surtout... accède enfin au statut de star bankable, sur laquelle on mise un gros budget. Refusant les compromis, il délaisse les films de kung-fu, genre dans lequel s'est engouffrée une tripotée d'artistes martiaux aux talents d'acteur inversement proportionnels au tour de bras: Olivier Gruner, Jeff Speakman, Emanuel Kervin... Après une dernière commande Cannon (le très sympathique et surtout bien photographié Coups pour coups - Death Warrant), son premier film de série A sera une énorme comédie d'aventures, ambitieuse, tournée en Chine, dans laquelle il interprète pour l première fois un double rôle, celui de deux jumeaux. Réalisé par Sheldon Lettich, ce Double Impact (1991) au budget de 20 millions de dollars a aujourd'hui pris un tel coup de vieux qu'il apparaît comme l'un de ses plus ratés. La présence de Bolo Yeung et de la culturiste Cory Everson, l'utilisation d'effets spéciaux réussis et un humour indéniable n'y changent rien.

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Mais le film a du succès et Van Damme se révèle plutôt à l'aise dans son double rôle - au point de retenter l'expérience de la gémellité dans Risque maximum ou Replicant. Sa cote de popularité est à son maximum, il sera bientôt l'égal de ses idoles Arnold et Sly. Avec Universal Soldier en 1992, il continue son ascension mais se fait piquer la vedette par Dolph Lundgren, qui n'est jamais aussi bon que lorsqu'il joue le méchant. Les deux hommes montent les marches du Festival de Cannes pour la présentation du film, mais manquent de se bastonner devant une foule de journalistes. Images mythiques, canular probable, Jean-Claude découvre le star-system. Mise en scène ample, jolies premières séquences, mais enchaînement par la suite de scènes convenues, le film est réalisé par l'Allemand Roland Emmerich pour moins de 30 millions de dollars, et semble en avoir coûté le double. Le public se rue en masse, le film est un triomphe (plus de 100 millions de dollars de recettes), qui double en plus la mise lors de sa sortie vidéo. A ce stade de sa carrière, Van Damme peut tout se permettre, y compris la folie de vouloir prouver qu'il est aussi un acteur, un vrai, un oscarisable. Si personne n'en doute dans son public de fans hardcore - déjà éblouis par la performance toute en nuance et en finesse de Double Impact -, le reste du monde, moins la Belgique qui se trémousse de douleur, se marre d'avance.

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Cavale sans issue (Nowhere to Run - 1992) est un joli projet au budget d'une quinzaine de millions de dollars. La star fait appel à Robert Harmon, réalisateur ayant un chef d'œuvre discret à son actif (Hitcher), et débauche, pour jouer à ses côtés, Rosanna Arquette. Grands espaces, beaux sentiments, émotions, amitié, amour, chants d'oiseaux, Van Damme joue sur la corde sensible, prend plaisir à se trouver une fois de plus là où on ne l'attend pas, et surprise, ce quasi remake de Shane, l'homme des vallées perdues est une petite réussite, l'un des films les plus attachants de l'acteur, qui joue ici plus qu'il ne frappe. Qu'en est-il des scènes dramatiques? Contre toute attente, s'il ne révolutionne pas l'Actor's studio, la star tire son épingle du jeu, réussit à faire transparaître de véritables émotions, notamment dans les scènes qu'il partage avec le débutant Kieran Culkin, incroyablement plus talentueux que son frère Macaulay (celui des Maman j'ai raté l'avion). Pourquoi avoir pris le risque de déplaire à ses fans? Tout simplement parce que Jean-Claude sait qu'il possède dans sa manche un atout de taille. En cas de plantage au box-office (et Cavale sans issue est en effet un succès tout relatif), son film suivant le remettra sur les rails de la gloire: un projet homérique, produit par Sam Raimi, et réalisé par un petit génie chinois qui renouvelle depuis quelques années les bases du cinéma d'action via des chefs d'œuvre colossaux (The Killer, Une balle dans la tête...), John Woo. Le cinéaste, que le tout Hollywood s'arrache, cherche un projet taillé sur mesure dans lequel il pourra prouver son aptitude à travailler selon un modèle américain.

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Chasse à l'homme (Hard Target - 1993) sera ce billet d'entrée. Aujourd'hui mal aimé et surtout mal compris, ce film monumental sonne comme la matrice de l'œuvre à venir de l'acteur. Chasse à l'homme, Double Team, Piège à Hong Kong, fausse trilogie chinoise qui forme un ensemble cohérent dans l'œuvre de l'acteur et que ses détracteurs devraient adorer. Parce que John Woo, comme Tsui Hark (mais, contrairement à Ringo Lam, le seul cinéaste chinois avec qui Van Damme se soit réellement entendu, amicalement et artistiquement), porte un regard incisif sur l'Amérique et le cinéma d'action, faisant de l'acteur l'emblème de l'échec du rêve américain. Premières images, et déjà première évidence: Van Damme, statufié au ralenti sur une musique de country, est ouvertement pris pour un con. Débarquant aux Etats-Unis la tête pleine d'une imagerie hollywoodienne surannée, John Woo découvre la réalité sociale et économique du pays dans les bayous de la Louisiane. Qu'est devenu le rêve américain? Il a fait son temps, personnifié aujourd'hui par le corps de Van Damme. Ironie mordante à laquelle l'acteur ne peut échapper. Chasse à l'homme s'évertuera tout du long à maltraiter ce corps, à lui faire perdre tout repère et tout honneur, faisant œuvre d'iconoclaste. Paradoxalement, c'est dans ce rapport masochiste avec lui-même et les cinéastes qui le dirigent que Van Damme se révèle soudainement passionnant. Alors que Stallone ou Schwarzie s'enlisent dans des projets réalisés par Rob Cohen ou Chuck Russel, Van Damme entame une œuvre captivante et suicidaire à la fois.

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Et si Chasse à l'homme remporte malgré tout un joli succès, si Timecop (Peter Hyam - 1994), et surtout Streetfighter (Steven de Souza - 1994, pour lequel il touche près de sept millions de dollars) cartonnent parce que plus classiques, le glas est sonné pour un acteur qui n'aura de cesse de se détourner d'un chemin tout tracé. Après l'Amérique et ses illusions, c'est au tour du mythe de l'espion d'être soudainement déconstruit cette fois par le génial Tsui Hark. Dès le générique de début de Double Team (1996), la désillusion est totale. Aujourd'hui, l'agent secret a pour seule mission de voler un camion prototype dans une usine d'un pays de l'Est. Rôle ingrat et qui ne peut, bien entendu, redorer le blason d'un métier qui ne fait plus autant rêver. En effet, comment rêver devant cet agent aux traits de Van Damme, qui se repose au bord de sa piscine niçoise entre chaque mission? Espion industriel, l'agent s'ennuie et n'aspire qu'au repos. Seul consolation, poursuivre sans cesse son ennemi de toujours, lui aussi transfuge de la guerre froide: le terroriste Stamos (magnifiquement joué par un Mickey Rourke à la dérive). Avec une maestria hallucinante, constance chez ce cinéaste, le film joue avec les codes du film d'espionnage pour mieux les transgresser un à un, se retirant du même coup toute possibilité de succès commercial. Hark va encore plus loin dans la déconstruction du mythe Van Damme en l'amenant cette fois en Chine pour Piège à Hong-Kong (Knock-off - 1997), un film délavé, déconstruit de l'intérieur, dans lequel même la pellicule perd de ses couleurs et de sa propreté.