Main Menu

Recherche

Traduction automatique

monument-des-martyrsDeuxième pays d'Afrique du Nord, l'Algérie reste méconnue malgré ses attraits touristiques. A la une de l'actualité pour cause de terrorisme, le pays recèle de trésors dont les paysages du Hoggar et du Tassili sont les plus réputés. Accueillant chaque année des visiteurs, Tamanrasset, située au coeur du Hoggar, est le point de départ idéal pour aller à la rencontre du Sahara. C'est d'ailleurs dans cette région que le père Charles de Foucault s'est établi au début du XXème siècle. Si l'Algérie n'a accédé à l'indépendance qu'en 1962, son histoire débute bien avant. Le site d'Aïn El Hanech, situé la wilaya de Sétif, abrite les plus vieux vestiges archéologiques de l'Afrique du Nord ; leur âge est estimé à 1,8 millions d'années. Les Berbères seraient arrivés au XVIème siècele avant Jésus Christ. Au XIIème siècle avant J.-C., les Phéniciens établissent des comptoirs. Puis, entre le IIème siècle av. J.-C. et le Vème siècle après J.-C., les Romains imposent leur autorité. Ils transforment le territoire et y établissent des centres importants dont les vestiges sont encore visibles (notamment à Timgad). Après le déclin de l'Empire romain, Vandales puis Byzantins se succèdent et doivent faire face à la résistance berbère. Puis, au VVIème siècle, les Arabes entament leur conquête du territoire et introduisent l'islam et la langue arabe. Par la suite, des petits royaumes indépendants voient le jour. Au XVème siècle, l'Empire ottoman met la main sur l'Algérie. Et c'est en 1830 que les Français débarquent sur un territoire qu'ils vont coloniser pendant 132 ans, non sans susciter des révoltes. Ainsi, l'émir Abd el-Kader résiste-t-il aux troupes françaises pendant de longues années jusqu'à sa capitulation en 1848. Les injustices du système colonial (confiscation des meilleures terres, déni des droits) entraînent la naissance d'un mouvement indépendantiste dont les leaders sont Messali Hadj et Ferhat Abbas. Les soulèvements de Sétif et à Guelma, le 8 mai 1945, sont réprimés dans le sang. Le 1er novembre 1954, le Front de Libération Nationale (FLN), mouvement indépendantiste mené notamment par Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mostefa Ben Boulaïd et Krim Belkacem, lance une offensive contre la présence française. C'est le début d'une guerre qui va durer 7 ans. La guerre d'Algérie, longtemps appelée « les événements d'Algérie », est marquée par de nombreux épisodes dont la proclamation de l'état d'urgence en 1955, la bataille d'Alger en 1957 et l'affrontement entre les groupes indépendantistes algériens. Les médias indépendants dénoncent l'utilisation de la torture par les militaires français et suscitent un large débat au sein de l'opinion française. Le 13 mai 1958, Charles de Gaulle, poussé par les militaires, revient à la tête du pays. La crise algérienne aura également pour conséquence la mort de la IVème République. L'année suivante, De Gaulle propose l'autodétermination algérienne et s'attire les foudres des partisans de l'Algérie française regroupés dans l'Organisation Armée Secrète (OAS), à l'origine d'attentats terroristes. Le référendum organisé en janvier 1961 approuve l'indépendance de l'Algérie qui est proclamée l'année suivante suite aux accords d'Evian. La fin de la guerre indépendance provoque un exode massif des pieds noirs d'Algérie et le massacre des anciens supplétifs de l'armée française (appelés généralement « harkis ») par les partisans du FLN. L'Algérie indépendante, menée par Ahmed Ben Bella, choisit de suivre la voie socialiste. Houari Boumédienne le renverse en 1965 et tient le pays d'une main de fer jusqu'en 1978. La main mise du parti unique, le FLN, se poursuit sous la présidence de Chadli Bendjedid. Celle-ci est marquée par des soulèvements populaires, en 1980, lors du Printemps berbère, en 1986 à Sétif et en 1988. Si ces émeutes sont réprimées, le mécontentement demeure : la crise économique conduit les Algériens à se tourner vers le FIS (Front Islamique du Salut) qui gagne les élections municipales de 1990. En décembre 1990, le parti remporte les législatives. Le pouvoir réagit en annulant les élections et en portant au pouvoir un Haut comité d'Etat en janvier 1992. Mohammed Boudiaf est désigné président par ce dernier. Suscitant beaucoup d'espoir en Algérie, il est assassiné quelques mois plus tard. C'est le début de la décennie noire marquée par des attentats et massacres pratiqués selon les sources officielles par les islamistes. En 1994, Liamine Zéroual est élu président et reste au pouvoir jusqu'en 1999. C'est à cette date que lui succède Abdelaziz Bouteflika, toujours au sommet de l'Etat algérien à ce jour. La guerre civile prend alors de moins en moins d'ampleur et les groupes armés déposent peu à peu les armes. Aujourd'hui, les difficultés économiques du Pays demeurent même si l'Algérie possède de larges réserves en gaz et hydrocarbures.

Date de création : 24/01/2007 12:33Auteur : Chris