- 02 Jean-Claude Van Damme - |
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Les filles craquent sur ses fesses, les garçons l'imitent dans toutes les cours d'école, les adultes l'observent d'un œil distrait, admettant sans trop de difficulté que son jeu limité est néanmoins largement supérieur à ceux des autres star de la série B (Dudikoff, David Bradley...). Van Damme. Le nom est lâché, il sonne peu américain, mais tant pis, il fera le tour du monde avec un film (Bloodsport), imposant un style, relançant un genre. Aujourd'hui, ça fait sourire. A l'époque, dans cette décennie glorieuse des années 80, la révolution Van Damme était plus qu'évidente. Il relance pour des années le cinéma de karaté, cantonnés jusqu'à présent à quelques Jackie Chan importés et mal doublés. Il impose un kung-fu absolument improbable, mais américain (en opposition avec la boxe chinoise de Bruce Lee), spectaculaire et incroyablement photogénique, fait de figures imposées (le célèbre coup de pied retourné ou le grand écart facial). Plus que tout, il se fait reconnaître par le style de ses personnages, qui imposent leur rythme aux films. Modestes, timides, parfois fragiles en apparence, ce sont bien souvent des immigrés moyens qui attendent de perdre, de s'en prendre plein la tête, avant de se réveiller pour une vengeance bien méritée, emportant avec eux la pleine adhésion d'un spectateur aux anges. Masochisme? Un thème qui revient dans la quasi totalité de son œuvre. Van Damm e tranche ainsi radicalement avec le héros invincible tendance Rambo et termine bien souvent ses films le visage tuméfié et ensanglanté. |
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